L’amour et la violence : Fernanda Barth multiple et incandescente

Au Théâtre du Lavoir Moderne Parisien, Fernanda Barth livre une performance incandescente. Seule en scène, elle traverse les âges et les genres, incarnant tour à tour femmes, hommes et enfants dans une fresque où l’amour et la violence se répondent. Fruit d’une complicité rare avec Régis de Martrin-Donos, ce spectacle est autant une prouesse technique qu’un voyage intime, nourri par les origines brésiliennes, libanaises et italiennes de la comédienne.

Une performance totale

Fernanda Barth électrise la scène du Lavoir Moderne Parisien. Dans L’amour et la violence – sous les yeux de Carmen Calderón, elle incarne une multitude de personnages – hommes, femmes, enfants, vieillards – avec une intensité rare. Chaque métamorphose est une traversée, une incarnation qui bouleverse.

La pièce, écrite en complicité avec Régis de Martrin-Donos, dramaturge, comédien, metteur en scène et peintre, est née d’un dialogue singulier : « Je suis une actrice qui invite un auteur et un metteur en scène à écrire pour moi », confie Barth. Ce processus inversé, où l’actrice devient moteur, donne au spectacle une vitalité unique.

Un parcours cosmopolite et intime

Fernanda Barth revendique une identité plurielle : origines brésiliennes et libanaises, et désormais de nationalité italienne. Le nom Girardi, qui traverse son seule en scène, est celui de ses ancêtres italiens. Quant à sa compagnie, Norma Théâtre, elle porte le prénom de sa grand-mère brésilienne, comme un hommage intime et un phare artistique.

Installée en Bretagne, Fernanda Barth a fondé Norma Théâtre afin de soutenir ses projets personnels. Avec cette structure, elle tourne en France et à l’étranger ses seuls en scène Des Femmes et L’amour et la violence, tous deux écrits et dirigés par Régis de Martrin-Donos. Leur complicité artistique, éprouvée ainsi à trois reprises, témoigne d’une fidélité créative et d’une exigence partagée.

La voix de la comédienne

Lors de notre entrevue hier soir à la sortie du théâtre, Fernanda Barth se confie :

« Ma demande principale, c’était : je ne veux plus jouer que des femmes. Je veux jouer aussi des hommes, des enfants, des personnes âgées… C’est une traversée dans le temps, des années 60 à aujourd’hui. Le luxe, c’est de travailler avec un auteur à l’écoute de mes rêves. »

Cette parole éclaire la performance : derrière chaque personnage, il y a une recherche sur la langue, les corps, les époques. Le spectateur assiste à une fresque humaine où l’amour et la violence se répondent, se heurtent, se transforment.

Une création habitée

Fernanda Barth évoque aussi ses secrets de jeu : « Je joue pour Régis, pour ma mère, pour ma grand-mère, pour le théâtre. » Ces confidences révèlent une actrice traversée par des images intimes, qui nourrissent la scène d’une émotion authentique.

Actualité

Après L’amour et la violence, Fernanda Barth poursuit une saison intense. Elle participe au prochain projet de Julie Berès, une tournée de près de 90 dates nationales et internationales, et continue de jouer Psychodrame de Lisa Guez, actuellement en diffusion. Deux représentations sont prévues très prochainement, les 26 et 28 novembre, correspondant aux relâches du Lavoir Moderne Parisien.

Infos pratiques

  • 📍 Théâtre du Lavoir Moderne Parisien, Paris 18e
  • 📅 Du 12 au 30 novembre (relâche les 26 et 28)
  • 🕘 21h du mercredi au samedi, 17h le dimanche
  • ⏱️ Durée : 1h30
  • 🎟️ Réservation ICI !

Post A Comment