Bernard Campan, acteur « intello »

Pour cet Inconnu très connu, les projets s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Le dénominateur commun pourtant de tous ces films: la reconnaissance du public! Celui-ci ne se lasse pas de ce comédien qui peut tout jouer, du comique délirant des Trois Frères à la gravité d’un rôle comme celui de Se souvenir des belles choses de Zabou Breitman, en passant par la tendre et émouvante série ciné du Cœur des hommes.

Et de la tendresse, justement Bernard Campan en a à revendre pour le personnage qu’il incarne dans Une semaine sur deux, aux côtés de Mathilde Seigner. « D’abord c’est un personnage qui a changé de métier: de banquier, il se dirige vers le métier de thérapeute, dans cette lignée des nouvelles thérapies basées sur le contact, les free hugs dans la rue, etc.
Paradoxalement, au niveau du toucher avec sa famille, il est très avare. Donc il a vraiment du mal à concilier toutes ses idées humaines et libertaires avec la réalité (par exemple, il ne supporte pas que sa fille tombe amoureuse à même pas treize ans!). J’aime ce personnage, prisonnier dans son incohérence. »

Sur le plateau de tournage, Bernard Campan a eu le loisir d’observer le travail de comédienne de Mathilde Seigner : « Je tiens d’abord à préciser, qu’on ne travaille jamais avec Mathilde, on s’amuse! On fait les cons et après, hop, moteur, on tourne! Ce qui m’a surpris avec Mathilde, c’est le fait qu’on ne pouvait pas parler du personnage. Ce qui l’intéressait c’était d’être « bonne » au moment où elle était filmée. »

Ivan Calbérac nous a décrit Bernard Campan comme quelqu’un de très perfectionniste, de très intello. L’intéressé de renchérir. En effet, la grande attention de Campan pour son rôle le pousse à refuser une première fois le projet de cette comédie. Il ne trouve pas son personnage assez clair. Et se dit que tant pis, sans nouvelles de Calbérac, le rôle lui est passé sous le nez. Mais un an plus tard, Calbérac revient à la charge. C’est Campan qui lui a inspiré ce rôle. S’il apprécie cette nouvelle version, le rôle l’attend toujours. « J’étais d’autant plus content que le scénario tenait bien la route! Avec Ivan, je ressens vraiment la joie de faire ce métier. Personne ne reste dans son coin. On discute et on voit les choses prendre forme. C’est important de dire ce qu’on a à dire! »

Et comme on ne remplace pas les équipes qui gagnent, Bernard Campan nous avoue avoir accepté de jouer dans la prochaine adaptation ciné de Zabou Breitman. D’ici là, en septembre débutera le tournage du prochain film de Manuel Poirier, Le Café du Pont. Et pourquoi pas bientôt, Le Cœur des Hommes 3 ? On en parle, on en parle…

Crédits photo : Isabelle Vautier.

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