Portrait de Zinedine Soualem, à l’affiche de Tricheuse !

Dans Tricheuse de Jean-François Davy, Zinedine Soualem campe le rôle principal masculin aux côtés d’Hélène de Fougerolles. « Ce qui m’a plu dans le scénario, c’est que j’incarne un personnage tout en retenue. C’est quelqu’un qui a une grande richesse intérieure mais qui ne la dévoile que petit à petit. Il arrive, comme ça: il livre et accorde des pianos et pourrait repartir tout de suite et ne plus recroiser le chemin de l’héroïne! »


Si le comédien admet la dimension conte de fées de cette intrigue (la princesse et le roturier) il rappelle surtout que cette comédie romantique possède avant tout une dimension sociale bien présente: « J’aime que ce film aborde la question de la mixité culturelle, ça m’intéresse. Même si je suis né en France, en Auvergne, mes origines sont en Algérie. »

Déjà trente ans que le comédien fétiche de Cédric Klapisch vit de son art. Zinedine Soualem qui jongle avec les seconds comme les premiers rôles au cinéma a pourtant d’abord débuter sa carrière par le mime: « étudiant en Lettres modernes, j’ai fait un stage très court de mime car pour tout mon entourage, j’étais toujours considéré comme le comique de service. Et là, c’est la révélation! Ça sent un peu le conte de fées tout ça mais c’est vrai: tout d’un coup, on me demande des trucs, il y a une lumière qui s’allume au-dessus de ma tête (traduisez « mais c’est ce que je fais depuis tout petit! »). J’ai donc fait du mime pendant sept ans et ensuite je suis monté à Paris où je m’étais inscrit à un cours pour rencontrer des gens, ne pas être seul. Après, je suis allé entre 85 et 91 au Théâtre du Soleil.

Mais ce qui compte surtout pour le comédien, c’est sa rencontre avec Cédric Klapisch: « Je l’ai connu sur son dernier court métrage et ensuite j’ai participé à son premier long, puis son second, etc. Et ensuite, comme une espèce de jeu, je lui ai dit un jour: « j’aimerai bien être dans tous tes films! Et il m’a répondu: OK! » Pour moi, Klapisch c’est aussi « la » charnière dans mon parcours de comédien: Avec Chacun cherche son chat, on m’appelle, on me propose plein de projets, j’ai enfin le choix!

A noter aussi quelques belles expériences de théâtre (notamment celle qui a duré six mois aux côtés de Dany Boon dans La Vie de chantier), des projets de films en veux-tu en voilà, bref, la palette du comédien n’a pas fini de s’étoffer…

Crédits Photos : Mireille Ampilhac.

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