Samuel Labarthe, passeur de l’émerveillement

Dans L’Usage du monde, adapté du livre de l’écrivain voyageur suisse Nicolas Bouvier, et qui se joue actuellement au Théâtre du Poche-Montparnasse, le comédien Samuel Labarthe livre une véritable performance. Arrivant sur scène, en traversant le public, il est « ce spectateur qui vient raconter son voyage »… et le captiver jusqu’à la dernière minute.

Le grand public le connaît, entre autres, grâce au commissaire Laurence qu’il incarne dans la série télévisée à succès Les Petits Meurtres ou bien encore dans son interprétation mémorable du Général De Gaulle, dans De Gaulle : l’éclat et le secret (2020). On le retrouve également au cinéma, au service de réalisateurs tels que Francis Girod, Claude Miller, Danièle Thompson, André Téchiné, Xavier Durringer ou bien encore James Ivory. Plus récemment, on l’a vu dans le film de Jean-Jacques Annaud, Notre-Dame brûle.

Mais Samuel Labarthe se définit avant tout comme un homme de théâtre. Et malgré le cliquetis des couverts et le tourbillon d’une brasserie parisienne fort animée en ce matin de janvier, il prend le temps ici de se confier avec humour et générosité.

L’Usage du monde semble vraiment compter pour vous, quelle est son histoire ?

Ça va être sympa à raconter parce que c’est une grande histoire. (Rires).

D’abord, il faut savoir que ce livre est arrivé chez moi par l’entremise de Bernard Giraudeau dont c’était le livre de chevet. Et comme on partageait le même agent, Danièle Gain, celle-ci me l’a, à son tour, recommandé et je l’ai lu, il y a dix ans, à peu près. Comme si elle m’avait passé le témoin.

En découvrant cet auteur que je ne connaissais pas (et pourtant qui venait de Genève !*), j’ai eu un coup de foudre immédiat. J’étais même ami avec des gens qui voyaient les fils de Nicolas Bouvier et qui allaient régulièrement chez lui. Il les accueillait dans des nuages de fumée et d’alcool, mais ça c’est un peu une autre histoire…

Qu’est-ce qui vous a immédiatement séduit dans ce texte ?

J’étais amoureux de la langue et de la vision surtout. Cette vision de voyageur que je trouve rare et précieuse, qui est une tradition suisse et qu’on retrouve chez Ella Maillart**, mais différemment quand même, parce qu’elle partait avec les moyens d’une journaliste baroudeuse rémunérée… Et elle n’avait ni le même regard, ni la même empathie…

Une tradition suisse, c’est-à-dire ?

Cette tradition journalistique de rapporter ce qu’on faisait dans des contrées lointaines, dans le cadre d’articles pour des quotidiens, des magazines.

Il y a aussi Isabelle Eberhardt, Annemarie Schwarzenbach, Blaise Cendrars ou Charles-Albert Cingria avec cet humour et cette naïveté qui fait qu’on va vers l’autre comme dans le Terre des Hommes de Saint-Ex, en toute fraternité. Et pour aller vers l’autre, on va se mettre au même niveau que lui, en passant par le nomadisme, en quittant toutes ses habitudes, son confort durant le voyage. En se mettant en danger et en vulnérabilité absolue. Pour avoir cette chance de rencontrer l’autre dans son élément, sans le déranger, sans lui faire peut-être sentir qu’on vient d’une autre civilisation plus avancée que la sienne, sans poser de problèmes sociaux immédiats. Et ça, Nicolas Bouvier le fait également à travers la musique, quand il passe par les Balkans, notamment.

Bouvier et Vernet, Turquie, 1953 / D.R.

Bouvier et Vernet, Turquie, 1953 / D.R.

En quoi vous sentez-vous proche de « ces écrivains du voyage » ?

Comme artiste, mon credo, c’est de créer du lien entre les gens. On est des passeurs. Je souffre d’être dans une société tellement clivante, qui sépare plutôt qu’elle ne rassemble. Et rien dans cette société ne rassemble les gens peut-être plus que l’art. La politique ne le fait pas, au contraire. La religion, non plus. Et avec les réseaux sociaux… C’est la panacée ! Ils participent du contraire!…

Et puis surtout, il y a cette très belle rencontre que j’ai eue il y a six ans, quand j’avais déménagé dans ce quartier proche, justement, du Poche-Montparnasse. Dans mon immeuble habitait un certain Michel Bouvier. Je rencontre ce monsieur, par l’entremise de ma voisine, un peu la go-between des lieux. Je lui pose la fameuse question de sa parenté éventuelle avec Nicolas Bouvier et il me répond :  « Non. Mais mon père, Jean Bouvier qui est peintre, était le meilleur ami de Thierry Vernet***. »

Une sacrée rencontre !

Oui et je vois chez lui des portraits et des tableaux de Thierry Vernet, qui venait lui-même souvent là. Il faisait des petits théâtres familiaux, des portraits de la famille, des paysages absolument extraordinaires.

Mon voisin me dit : « quel dommage qu’il soit encore considéré comme un peintre mineur, qu’on ne l’expose plus… surtout que je sais où sont ses tableaux !

Qu’à cela ne tienne, il y a deux ans et demi, des amis collectionneurs Genevois que nous avions sollicités ont fait une rétrospective de ses tableaux à Genève, à l’espace Muraille. Il se trouve que c’était aussi la maison natale de Thierry Vernet. Ça a été une exposition magnifique !

Dans le catalogue réalisé par Michel Bouvier, de Jean Bouvier, il y a une phrase merveilleuse qui me plaît totalement : « Je crois que notre raison d’être en tant qu’artiste, c’est de rendre compte de nos émerveillement, comme si nous avions bel et bien des comptes à rendre au monde. »

C’est aussi pour cela que j’ai voulu faire ce texte. Quand on aime quelque chose, on le transmet, on est des passeurs, encore une fois.

Ainsi naît votre idée du spectacle…

Ce texte avait d’abord fait l’objet d’une proposition de la part de Muriel Mayette-Holtz, à l’époque, administratrice de la Comédie-Française****. Elle m’avait reçu dans son bureau, en me disant : voilà, tu as envie de faire quoi dans cette maison ? Je la regarde, un peu surpris. – « Oui tu peux me donner trois vœux ! » Une vraie lampe d’Aladdin… Je lui dis que la première chose que je voulais, c’était de faire connaître cet auteur. Et que si j’avais une carte blanche, je serai ravi de le présenter en lecture et en mise en espace. Ce qu’elle m’a accordé.

Il y a eu aussi le théâtre de Carouge, là où on va aller après le Poche-Montparnasse et qui est maintenant notre partenaire. C’est là où j’ai fait mes premiers pas au théâtre. Nicolas Bouvier avait son atelier d’iconographe à deux pas. Il y travaillait pendant que j’étais au théâtre. On a peut-être même dû se croiser au bistrot, au café d’à côté. J’ai forcément dû le croiser… Et puis la lecture au Festival « L’Invitation aux voyages » à Biarritz, travail au cours duquel j’ai rencontré Catherine Schaub.

L’USAGE DU MONDE de Nicolas Bouvier, Avec Samuel Labarthe © Emilie Brouchon

L’USAGE DU MONDE de Nicolas Bouvier, Avec Samuel Labarthe © Emilie Brouchon

C’est ça, le voyage. Ça ne s’arrête pas. Ce sont des points de suspension.

Il y a vraiment une connexion incroyable dans ce spectacle avec votre propre vécu…

Genève, c’est ma ville, oui. C’est aussi un milieu que je connais bien, ce milieu dont Nicolas a essayé de s’échapper. C’est son père qui lui a dit : « Pars, tu as ma bénédiction et raconte-moi ! »

Je pense que comme moi, il a eu aussi une enfance très solitaire. Et cette curiosité qui lui a permis de s’échapper dans les livres, les atlas. Il a appris à lire avec sa nounou. Sa mère ne devait pas être très présente. C’était aussi une époque où l’on confiait les enfants au personnel de la maison et dont on ne s’occupait pas vraiment.

Donc tout ça me touche beaucoup parce que moi aussi j’ai eu une enfance un peu chaotique et solitaire où je me suis enfui dans les livres, dans les romans d’aventures, dans les Jack London, dans les Jules Verne, dans les récits de pirates…

C’est comme ça que s’est développé votre imaginaire…

Oui et il y a des choses qui se développent et d’autres moins. (Rires). Le rapport aux autres devient un peu plus compliqué. On n’a pas tous les codes…

Au niveau de l’adaptation signée d’Anne Rotenberg et de Gérald Stehr, j’imagine que vous avez aussi travaillé dessus ?

Oui, tout à fait. Au départ, c’est une commande dont se sont magnifiquement acquittés Anne et Gérald, en conservant le plus possible la structure du voyage et mettre l’humour en avant et les moments de poésie juste sublimes (et presque parfois métaphysiques). Avec la musique et l’amitié pour fil conducteur.

Ensuite, il a fallu peaufiner, trouver des jonctions, des transitions… pour que le spectacle dure 1h10. C’est donc ici que je suis intervenu en collaboration avec Catherine Schaub. Et après avoir convaincu le Poche (Philippe Tesson) il a fallu trouver des partenaires (Adami et le Théâtre de Carouge) et une structure de production (celle de ma metteure en scène Catherine Schaub et d’Agnès Harel) qui m’a finalement accueilli. Tout s’est mis progressivement en place : je suis allé à Genève et banco pour utiliser tous les trésors de Nicolas Bouvier (ses dessins, ses photos) complétés dans la mise en scène par le travail incroyable d’Aldo Gilbert sur les sons et les images. Ne manquait que les odeurs ! Le fameux « livre-monde » dont parle Nicolas Bouvier.

C’est une sorte de cinémascope éclaté, fragmenté qui s’est constitué, exactement comme j’imaginais ce spectacle dès le début.

A la fin, c’est assez incroyable : on se sent comme arraché du spectacle…

J’avais envie d’une fin comme dans le livre, tournée vers l’avant parce que Bouvier est encore attiré par d’autres contrées. C’est ça le voyage. Ça ne s’arrête pas. Ce sont des points de suspension.

L’USAGE DU MONDE de Nicolas Bouvier Adaptation Anne ROTENBERG et Gérald STEHR Mise en scène Catherine SCHAUB Avec Samuel LABARTHE Scénographie Delphine BROUARD - Création lumière Thierry MORIN Création vidéo Mathias DELFAU assisté de Allan HOVE - Univers sonore Aldo GILBERT Voix de Thierry Vernet: AlexandreLABARTHE Coréalisation Théâtre de Poche-Montparnasse Coproduction 42 Production et le Théâtre de Carouge Avec le soutien de la Ville de Genève Générale du mercredi 4 janvier 2023 au Théâtre de Poche-Montparnasse Photographe : © Emilie Brouchon

L’USAGE DU MONDE de Nicolas Bouvier – Avec Samuel LABARTHE © Emilie Brouchon

Enfant, je n’avais que les effluves du voyage. 

Vous-même, vous êtes un grand voyageur ?

Alors non, moi je suis un affreux sédentaire. Je suis un chat. C’étaient mes parents surtout, les grands voyageurs ! Et dans les années 60, mon père avait une grande agence de voyages, la première à Genève, à l’américaine, avec les charters… Juste l’antithèse de l’expérience du voyage de Nicolas Bouvier ! (Rires)

Je me souviens dans ma chambre des objets et des posters de compagnies aériennes qui me faisaient rêver : Air Australia, Air India (et son maharadjah !) Air France (et sa petite valise, qu’on s’arrachait à l’époque). Enfant, je n’avais que les effluves du voyage. Je voyais mes parents qui rentraient de vacances avec la peau qui pèle, à causes des coups de soleil. Ça m’avait profondément marqué.

Je n’ai pas voyagé très loin. J’ai voyagé dans ma tête. Mais tout récemment, c’est en faisant une semaine de randonnée en solitaire et sac à dos, dans le Jura (traversant, comme par hasard, à plusieurs moments, la frontière suisse et la frontière française) que j’ai vécu cet émerveillement face à cette nature profonde.

Ce que vous avez raccroché à votre spectacle, j’imagine. On y ressent vraiment une grande émotion presque dans votre regard et votre voix…

C’est une émotion qui est réelle. Encore une fois, on est des passeurs. Si je ne suis pas ému par ce que je dis, comment pouvoir émouvoir les autres ? En répétitions, et ça a duré un moment, où il y avait certaines phrases que je ne pouvais pas dire parce que c’était trop. C’était fou ! Mais c’est un cadeau magnifique d’avoir vécu ça.

Que ressentez-vous sur scène précisément face à un tel texte, en tant qu’interprète ?

Vous l’avez très bien perçu en parlant de l’Everest dans votre article. (Rires). Vous êtes la seule à avoir perçu cela. Il faut gravir cette montagne chaque soir, avec tous les obstacles qu’on peut avoir en travers de la route, qu’on n’attend pas, les éboulements…

Et on peut se retrouver, tout d’un coup, devant le vide total. « Qu’est-ce qu’il y a après ? Comment la personne en régie va pouvoir me suivre avec les images ? ». C’était pareil aussi pour Soie d’Alessandro Barrico. L’exercice des seuls en scène est souvent vertigineux. Il ne faut surtout pas regarder en bas ! (Rires). Et parfois, il faut s’accrocher sur des parois qui glissent. Et il y a ce texte…

Pour qu’il entre, ce texte, il faut le répéter, répéter…

Je l’écris aussi et le réécris beaucoup. Et d’ailleurs, derrière le banc, sur scène, j’ai un cahier. Un cahier de route où j’ai fait des collages, des dessins, des photos. Tout y est écrit et j’ai besoin d’avoir ce cahier avec moi tout le temps.

Est-ce qu’il y a d’autres activités artistiques que vous pratiquez et qui vous nourrissent ?

De l’écriture, un peu. Il faudrait que je puisse y consacrer plus de temps. C’est une vraie discipline. Quand je vois une écriture comme celle de Bouvier… Mais sinon, je fais un peu de musique. J’ai un violoncelle à la maison que j’essaie de travailler. La musique demande une belle discipline aussi. Et ça va bien avec l’écriture, la voix humaine. Les suites de Bach, c’est sublime.

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De Gaulle est devenu pour moi, comme un grand-père que je n’avais pas connu. 

Qu’avez-vous retenu de votre professeur Michel Bouquet lors de votre passage au Conservatoire ?

L’apprentissage du texte, justement. Il nous a donné des outils pour s’approprier le texte, pour le travailler musculairement, pour mieux s’échauffer. C’est une notion qu’il est le seul à m’avoir transmis. J’ai eu pas mal de profs. Mais jamais de mentor. Il avait l’habitude de dire que quand on vient sur scène, c’est la somme de toute une expérience, de tous les personnages qu’on a travaillés qui sont là et qui se retrouvent sur le plateau. Ensuite, ça vous échappe et c’est tant mieux ainsi !

Dans votre parcours de comédien, il y a aussi un grand personnage historique qu’est De Gaulle et que vous avez osé affronter. Vous n’avez pas ressenti une grande peur à l’incarner ?

Oui mais aussi un immense appétit (ce qui est sans doute aussi une forme d’inconscience). Quand on m’a dit ça, je me suis dit, c’est « mon cadeau de Noël », je ne peux pas le refuser.

Après l’étape du casting, quand on vous annonce que c’est vous, alors là, quand on voit toute la route à accomplir !… Et quand vous parliez de l’Everest tout à l’heure, là, c’était vraiment ça : un tournage de 3 mois, avec chaque jour plus de 4h de maquillage, 5 à 6h par nuit de sommeil seulement. Ça a été dantesque et je crois que je suis allé au bout d’une fatigue, d’un défi moral et mental. Mais j’ai été tellement heureux de l’avoir fait. J’ai, d’ailleurs, mis beaucoup de temps à m’en défaire. Je me l’étais tellement approprié qu’il était devenu pour moi, comme un grand-père que je n’avais pas connu.

Comment l’avez-vous nourri, ce personnage ?

Ce qui était formidable, c’était de pouvoir voyager entre l’homme privé et l’homme public. Il a fallu que je trouve le ton, sa façon de parler, son autorité. Utiliser les documents qui existent sur lui pour aller le plus vers la crédibilité du personnage, sans chercher à l’imiter. Par exemple, j’ai adoré faire le discours de la Libération de Paris. Tout le monde le caricature mais quand on l’écoute vraiment, c’est une merveille. Il donne les larmes aux yeux. Pour l’appel du 18 juin, en revanche, il n’y a pas d’enregistrement. J’ai dû le transmettre à ma façon.

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Sur la série des Petits Meurtres, c’était encore une autre forme d’engagement…

Oui, avec un travail qui demande presque plus d’énergie, dans le souci constant d’une certaine qualité de rendez-vous. C’était la gageure de cette série : on y va mais au fur et à mesure, qu’est-ce qu’on en fait ? Et là, je dois dire qu’on a eu des scénaristes magnifiques qui se sont régalés avec nous. Mais fatalement au bout de 20 épisodes, il y a des répliques qui reviennent, des situations qui se retrouvent.

Je suis très heureux de l’avoir fait. Si je peux faire Nicolas Bouvier ce soir, c’est grâce aussi au commissaire Laurence. En tant qu’acteur, il faut jeter des passerelles, faire bouger les lignes. Et parfois, il y a des gens qui ne savent pas très bien où me situer. Mais c’est ça être artiste aussi, c’est être « protéiforme ». Et puis surtout, j’avais une vie avant Les Petits Meurtres. J’ai fait beaucoup de choses. Et ma vie, c’était déjà beaucoup le théâtre.

Quelle est votre actualité et vos projets, après ce spectacle ?

Il y a actuellement sur France 2, la diffusion d’une nouvelle série de 6 épisodes, L’Abîme avec Sara Mortensen et Gil Alma Et prochainement un tournage, à nouveau dans le Nord avec Sylvie Testud : une série policière, évidemment, actuelle, mais plus tournée sur quelque chose qui me tient à cœur.

Au fond, il y a toujours des traits d’union entre les différents projets que je fais. Comme par exemple, dans Les Petits meurtres où tous les jours au commissariat, j’avais un portrait de De Gaulle en face de moi. Puis je passe de l’autre côté du mur, à la fin de la série. (Rires).

Là, c’est un commandant qui fait appel tout le temps à la psychologie animale pour mener ses enquêtes. Et c’est assez savoureux parce que même avec ce format policier très usité (qui représente quand même 85% de la production de fiction française), on peut proposer une approche différente de l’environnement, de l’autre, de la vie animale. Ce n’est pas 30 millions d’amis, non plus ! (Rires). Mais c’est recréer de la connexion et montrer que sans ça, on part en vrille. La maladie de notre société, c’est justement cette déconnexion avec notre horloge biologique, avec la nature, ses phases, ses moments de silence. Et encore une fois, dans cette écoute que j’ai forcée volontairement (en partant seul une semaine), en sortant de ma sédentarité et de mon confort, j’ai eu accès à des choses qui m’ont bouleversé. Je ne m’attendais pas à cela…

*Samuel Labarthe, de nationalité franco-suisse, est né à Genève. 

Il joue actuellement L’Usage du monde au Théâtre de Poche-Montparnasse. 

Réservation : 01 45 44 50 21. Ma critique emballée ici !

** Ella Maillart (1903-1997) est une exploratrice, voyageuse, écrivaine et photographe suisse.

*** Thierry Vernet est l’ami peintre suisse de Nicolas Bouvier dont parle le livre. Une exposition lui a été consacrée en 2020, en savoir plus ici.

****Samuel Labarthe a été pensionnaire de la Comédie-Française de 2012 à 2015.

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