Portrait de la pétillante Hélène de Fougerolles

Pétillante comme une bulle de champagne, Hélène de Fougerolles nous attend au bar du Grand Hôtel de Cabourg pour nous parler de Tricheuse de Jean-François Davy, sorti ce mercredi sur nos écrans. Elle y incarne une jeune femme indépendante, ambitieuse, qui s’invente une vie de femme mariée pour obtenir l’appartement de ses rêves.

« On connaît toutes ce genre de jeunes femmes qui ne jurent que par leur job et leur indépendance et qui gardent pourtant secrètement la petite robe de mariée dans le coin de la tête. Je voulais m’amuser de cela, de cette femme bien actuelle qui va vivre une rencontre bouleversante avec le personnage de Zinedine Soualem. »


Très sensible au rythme de cette comédie, l’interprète de la Pompadour ou de Jeanne La Pucelle, a demandé au réalisateur avant le tournage de resserrer l’écriture du scénario: « Je crois que Jean-François Davy avait en tête trois fins différentes. Je lui ai alors demandé: qu’est-ce que tu veux raconter avant tout ? C’est d’abord une histoire d’amour. Le film doit rester léger même si on aborde des sujets plus graves, comme la mixité culturelle, la question des sans-papiers, etc. »

Acceptant pour nous de revenir sur ses débuts de comédienne, Hélène de Fougerolles se souvient avec émotion du tournage de Que la lumière soit d’Arthur Joffé: « Ce film a changé littéralement ma vie. Il y a eu un avant et un après. Avant, je faisais des petits boulots de serveuse, bien galère et là à vingt trois ans, on m’offre un rôle principal qui va me permettre ensuite d’avoir le privilège de choisir moi-même les films dans lesquels j’ai envie de jouer. C’est aussi sur ce film que j’ai rencontré le père de ma fille! »

Pourtant ses premiers pas de comédienne, Hélène de Fougerolles les a effectués plus tôt, à l’âge de quatorze ans: « j’avais un petit rôle en costume, avec une coiffure, et j’ai adoré être quelqu’un d’autre! En quelques minutes, j’étais transportée dans un autre univers que le mien. Et je sais que c’est ce que j’aime dans ce métier: vivre plein de vies différents, dans d’autres époques et milieux sociaux. En plus d’une évidente cinégénie, Hélène de Fougerolles cultive l’art de la curiosité: Je n’ai pas une culture générale très importante car j’ai arrêté l’école à seize ans mais quand je prépare un personnage comme celui de la Pompadour, je deviens imbattable sur le sujet. Mon quotidien ne ressemble à personne et j’ai la chance d’en vivre et de pouvoir choisir mes rôles. »

Cette année, par exemple, on retrouve la comédienne dans pas moins de quatre rôles, et ce dans des registres bien opposés: « dans le film Mutants, sorti en mai, je joue une brune qui vit des choses très hard; il y a bien sûr aussi Tricheuse qui sort en juillet, petite bulle de champagne! Mais aussi un téléfilm qui sortira à la rentrée « Fausses espérances », où je joue une jeune femme alcoolique et manipulatrice (tout moi!)… Enfin en décembre, un film psychologique où j’incarne un personnage très renfermé.

Professionnelle jusqu’au bout des ongles Hélène de Fougerolles nous offre même la conclusion de ce portrait: « Je suis à un petit niveau qui me plaît où je ne dérange personne et en même temps, je me dis que ça doit tellement dur de redescendre!… »

Tricheuse, une comédie de Jean-François Davy, dans vos salles ce mercredi!

Crédits Photos: Mireille Ampilhac.

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