Critique théâtre :  Deux Mensonges et Une Vérité

La rue de la Gaîté n’a jamais aussi bien porté son nom depuis qu’elle abrite au Théâtre Rive Gauche, une comédie à hurler de rire « Deux Mensonges et Une Vérité » écrite à quatre mains. Après vingt-sept ans de mariage sans nuages, est-il encore possible de se surprendre ?

Parlons d’abord de ces quatre mains qui nous ont concocté ce pur régal de comédie. Il s’agit des auteurs Sébastien Blanc et Nicolas Poiret que nous avions rencontré pour la première fois en mars 2014 à l’occasion de leur première pièce Même pas vrai, jouée au Théâtre Saint-Georges.

Eh bien, ces quatre mains ont toujours beaucoup de talent. La trouvaille tient justement au fait de traiter à deux, du couple. Un couple qui semble-t’il est parfaitement heureux.

Si le personnage féminin principal de la pièce (Raphaëline Goupilleau génialissime) revendique le droit de n’être pas « jumelée » à son conjoint, en miroir, on pourrait presque soupçonner l’inverse concernant ses auteurs.

Le fait de travailler ensemble depuis longtemps, de se compléter dans l’écriture de la vanne et de ne cesser de surprendre, cimente leur univers comique. Le ping pong verbal y est délirant.

Un vrai bonheur pour les comédiens (Lionnel Astier et Frédéric Bouraly, en tête) même si la tâche de l’interprétation et du timing comique est ardue. Mais toute l’équipe, judicieusement choisie dans ses premiers comme seconds rôles, s’en donne à cœur joie. Et le public, enfant joyeux, participe dès le début à cette franche rigolade.

Les décors et la mise en scène astucieusement mouvants de Jean-Luc Moreau viennent répondre aux exigences précises du lieu.

Pas étonnant que la salle affiche quasi complet depuis ses premières représentations… Attention, gros coup de cœur !

Deux Mensonges et Une Vérité

De Sébastien Blanc et Nicolas Poiret

Mise en scène de Jean-Luc Moreau

Avec Lionnel Astier, Raphaëline Goupilleau, Frédéric Bouraly, Philippe Maymat, Esther Moreau et Julien Kirsche

Théâtre Rive Gauche

Réservation : 01 43 35 32 31

Crédits photo: Fabienne Rappeneau.

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