La Mécanique de l’Ornithorynque: représentation exceptionnelle le 28 novembre!

Reprise à vous signaler ce vendredi 28 novembre de cette émouvante pièce dont je vous parlais en juin dernier, au profit de l’association MIAA. Dans La Mécanique de l’Ornithorynque, écrite par Delphine Gustau et mise en scène par David Negroni, la pétulante Coralie Emilion campe une jeune femme, qui dans l’attente, chez elle, de son amant, entame un étrange et joyeux monologue où l’évocation du père en est le cœur battant…

Alice (Coralie Emilion), dont le prénom n’est sûrement pas un hasard (en référence avec l’héroïne de Lewis Carroll) nous invite dans son intérieur, tant physique que mental et sous prétexte « d’attendre son plan-cul du samedi » qui tarde à venir, la jeune femme, seule en scène s’en prend à cette boite noire étrange qu’elle vient de recevoir, à ce père dont elle refuse d’accepter la mort.

Ce personnage haut en couleurs (et dans tous les sens du terme puisque la couleur a justement son importance dans les costumes et les décors de cette pièce) est l’occasion pour Coralie Emilion d’explorer des sentiments très forts, voire contradictoires avec une belle virtuosité.

Ainsi l’intimité psychique d’Alice nous est ici offerte, dans cette écriture toujours drôle, décapante, dramatique et onirique à la fois. C’est toute cette « mécanique » du deuil et de son acceptation que Delphine Gustau a voulu explorer, faisant vivre à son personnage des « montagnes russes » d’émotions diverses.

Quand Alice s’adresse à ce père absent, elle tente dans un premier temps de lui dire tout ce qu’elle a sur le cœur mais progressivement, c’est à un beau lâcher-prise du personnage et de sa comédienne que nous assistons. La mécanique de l’Ornithorynque, c’est aussi l’exploration de l’aspect animal de cette héroïne, obligée de faire sa mue pour survivre à ce deuil violent.

Sur le plateau, chaque accessoire et chaque costume a sa place, un peu comme ce stock de vêtements acidulés sur cintres, symboles de la fantaisie et des blessures enfantines d’Alice et que cette dernière fait progressivement voler en éclats.

Entre rires et émotions, La mécanique de L’Ornithorynque explore ce lien ténu d’une fille à son père et sa nécessaire émancipation avec beaucoup de sensibilité et de poésie.

La Mécanique de l’Ornithorynque

Une pièce de Delphine Gustau
Mise en scène de David Negroni, assisté de Lise Schreiber
Avec Coralie Emilion
Univers sonore de Matthieu Michard
Chorégraphie de Bouziane Bouteidja
Une production de la compagnie La Lune Vague Après La Pluie
 
 Représentation exceptionnelle le  28 Novembre 2014
 à 20h30
Théâtre du Centre d’Animation 
Place des Fêtes 
 2-4 rue des Lilas
75019 Paris
métro : Place des Fête
Réservation : 06 62 61 45 68
 

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