Zoom unique sur un Conte d’Hiver

Samedi soir dernier était diffusée en direct sur YouTube via Zoom, une mise en lecture du Conte d’Hiver de Shakespeare, sous la direction de Jenny Hall qui est aussi la présidente du SHAKE FESTIVAL, créé en 2019.

Pour maintenir le festival malgré la Covid, des mises en lecture sur Zoom de Shakespeare et d’autres pièces de dramaturges ont été proposées ces derniers mois au public telles que La Tempête et de Songe d’une nuit d’été. Cet exploit a été renouvelé le 31 juillet dernier avec une distribution aussi nombreuse que talentueuse.

Un important travail à la table, préparé depuis plusieurs semaines a permis d’apporter au public un regard neuf et une écoute unique sur cette œuvre tardive de Shakespeare, tragi-comédie, aux accents de pastorale.

Il y est question d’amour qui brise et d’amour qui répare, d’amitié bafouée, d’abus de pouvoir, de jalousie folle, de pardon, de révélation, de deuil et même de résurrection (sous la forme d’une statue qui reprend vie). Les trois premiers actes sont d’une grande tension dramatique, tandis que les deux derniers se révèlent plus légers jusqu’au dénouement heureux.

Si les comédiens lisent un prompteur (invisible pour l’internaute), c’est une attention accrue au texte et au partenaire qui est exigée. En effet, leurs seuls outils du comédien pour s’exprimer sont le visage et la voix, en un simple gros plan.

Il faut ainsi saluer les superbes performances, notamment de Mark Quartley (Leonte), Charlotte Hamblin (Hermione), Wendy Morgan (Paulina) pour la dimension tragique ou de Leo Wringer (Camillo) ou Tim Fitzhigham (Autolycus) pour la dimension comique voire farcesque. Et dans le rôle de l’émouvante Perdita, la jeune Maia Jemmett, (fille d’Irina Brooke) fait des étincelles. Enfin, chaque acte se clôture par un interlude musical.

L’intériorité des personnages et l’extrême vivacité du texte shakespearien est ici à l’honneur  mais comme le concluait Jenny Hall dans notre récente interview, il faut « espérer que le festival SHAKE aura bientôt la chance de produire les pièces de Shakespeare (et d’autres auteurs) « dans la vraie vie », dans un vrai théâtre ».

Toutes les infos sur le festival à retrouver sur son site web ici !

Mes 3 questions à Jenny Hall, directrice du SHAKE

ENGLISH VERSION

A UNIQUE ZOOM ON THE WINTER’S TALE

Last Saturday night, a live of The Winter’s Tale’s reading, directed by Jenny Hall, the founder of the 2019 SHAKE Festival was proposed on YouTube. 

To keep the festival going despite Covid, Zoom readings of Shakespeare and other playwrights have been offered to the public during the recent months such as ‘The Tempest’ and ‘A Midsummer Night’s Dream’. This feat was renewed on July 31 with a cast as numerous as talented.

A lot of work at the table, prepared for several weeks, allowed the audience to have a fresh look and a unique listening experience on this late work of Shakespeare, a tragi-comedy, with pastoral accents.It is about love that breaks and love that repairs, about scorned friendship, abuse of power, insane jealousy, forgiveness, revelation, mourning and even resurrection (in the form of a statue that comes to life).

If the actors read from an invisible prompter, it is a heightened attention to the text and to the partner that was required. Indeed, the only way to the comedian to express himself is the face and the voice, in a simple close-up.

We must thus salute the superb performance, notably of Mark Quartley (Leonte), Charlotte Hamblin (Hermione), Wendy Morgan (Paulina) for the tragic dimension or of Leo Wringer (Camillo) or Tim Fitzhigham (Autolycus) for the comic or even farcical dimension. And in the role of the moving Perdita, the young Maïa Jemmett.

The interiority of the characters and the extreme vividness of the Shakespearean text are here to the fore, but as Jenny Hall concluded in our recent interview, we must « hope that the SHAKE festival will soon have the chance to produce Shakespeare’s plays (and other authors’ plays) ‘in real life’, in a real theater ».

SHAKE Festival's website

My 3 questions to Jenny Hall

 

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