La 29ème cérémonie des Molières, vue des coulisses !

Il me semble inutile de vous raconter la soirée des Molières, telle que France 2 vous l’a retransmise lundi soir dernier, à partir de 22h45. C’est dans les coulisses des Folies Bergère que vous auriez pu me retrouver, si comme moi, vous déteniez l’accréditation presse (il faut bien crâner un peu)…

Même si Nicolas Bedos a brillamment remporté son pari de rendre ce moment de retrouvailles « de la grande famille du Théâtre français » drôle et dynamique à la fois, il me semble plus intéressant de vous en raconter les coulisses.

J’ai été un peu soulagée de franchir les portes des Folies Bergères indemne car il y avait un monde fou qui s’y pressait tandis que la sécurité tentait de garder un calme olympien, dans une chaleur étouffante. Bref, munie de mon accréditation presse, je rejoignais mes collègues d’un soir, composés de journalistes professionnels et de blogueurs enthousiastes.

Placées comme à l’école, plusieurs rangées de tables et de chaises faisaient face à un grand écran où la cérémonie allait être retransmise. Allait être vraiment retransmise ? Cela ne s’annonçait pas aussi sûr que cela ! Bref, après un grand moment de suspense, l’écran s’alluma et le générique de la cérémonie fut lancé.

Non loin de cette salle de presse improvisée, se tenait un délicieux buffet constamment alimenté, pour ma plus grande joie. Quand les photographes qui avaient mitraillé pendant plus d’une heure la plupart des invités « people », s’abattirent sur les petits fours comme une nuée de sauterelles, j’avoue que j’eus un peu peur que notre ravitaillement s’acheva immédiatement. Mais le serveur m’assura qu’il y avait de la réserve !

Devant moi, j’observais la journaliste du Figaro, qui avait préféré l’ambiance studieuse de cette salle de presse aux paillettes de la salle des Folies Bergère. Grand bien lui en avait pris car la fraîcheur apportée par les fenêtres ouvertes et la proximité de ce buffet magiquement renouvelé rendait ce moment de dur labeur journalistique très agréable.

Evidemment, la possibilité de rencontrer les personnalités récompensées pour des séances d’interviews improvisés formait tout l’intérêt de cette couverture presse de l’événement. Munis de leur Molière respectif, chaque « récompensé » acceptait l’exercice de poser un bref instant sur le photocall  et de répondre aux questions de journalistes chevronnés, entourés de blogueurs transformés en paparazzis pour l’occasion. Les commentaires se faisant aussi de façon interposée sur Twitter et Facebook.

Le passage sur le photocall révélait bien des choses : le goût et la parfaite connaissance de la pose pour certains, l’ennui et la sourde inquiétude pour d’autres. Peu habituée par cet exercice, la nouvelle ministre de la Culture tenta de filer à l’anglaise mais ce fut peine perdue !

L’émotion d’Alexis Michalik qui brandissait déjà en ce début de soirée ses deux premiers Molières était palpable, au même titre que celle de Vincent Dedienne, qu’un blogueur et Youtubeur suivait de loin avec des yeux énamourés.

En même temps que cette cérémonie sacrait Edmond, (pièce consacré à l’auteur de Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand), qui obtint pas moins de cinq statuettes ; cette soirée récompensa aussi la Comédie Française avec quatre Molières pour le spectacle Les Damnés, mise en scène en Avignon et dans la salle Richelieu par Ivo van Hove. Ce dernier, accompagné par l’administrateur du Français, Eric Ruf, posa pour les photographes avec beaucoup d’élégance. Tous deux, en smoking de mise, semblaient tout droit sortis d’un film américain glamour des années 40, un rien amusés par cette effervescence du moment.

Cette saison 2017 avait ainsi permis de synthétiser au mieux toute la diversité du théâtre français en laissant de côté pour une fois les revendications des intermittents. Comme un acte d’apaisement ou de joyeuse réconciliation familiale dans ce temps de crise économique que continue pourtant de traverser le théâtre aujourd’hui.

Pour retrouver tout le palmarès des Molières 2017: c’est par ici !

Ci-dessus: Eric Ruf et Ivo van Hove -Crédits Photo: Esprit Paillettes.

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