Cinéma : To Rome with Love de Woody Allen

Chaque année au cinéma, c’est un peu noël quand le Grand-Papa Woody nous apporte son nouveau film sur les écrans. On est tout excité avant de déballer son nouveau cadeau. Il se trouve que ces derniers temps Grand-Papa Woody aime voyager. Après Londres, Barcelone, Paris, c’est à Rome que l’infatigable cinéaste new-yorkais a planté sa caméra. « To Rome with Love » est l’occasion pour le cinéaste de revisiter le genre de la comédie italienne en s’offrant même le luxe d’utiliser l’un de ses représentants contemporains les plus appréciés du grand public, le grand Roberto Benigni !

A l’avant-première parisienne de son nouveau film, Woody Allen s’est plié docilement à l’exercice assommant de la promotion: une demie-heure à poser devant les nombreux photographes et cameramen de la presse, après une journée marathon d’interviews en tous genres. Face au public parisien tout excité de rencontrer le cinéaste, ce dernier avoue surtout mourir de faim. « Il va falloir faire court car je meurs de faim. Je vais dîner pendant que vous découvrirez mon film. Si vous l’aimez, c’est fabuleux! Par contre, si vous ne l’aimez pas, cela ne me fait ni chaud ni froid car je travaille déjà sur mon nouveau film. En revanche, si vous détestez le suivant, alors là, je vais aller me tuer. »

Et Grand-Papa Woody de regagner sa cheminée avec la même bonhommie. Pom, pom, pom! Pour revenir au film, il y a de réelles trouvailles comiques (dont nous nous garderons bien de les énumérer ici afin de conserver l’effet de surprise) et toujours cette jubilation de travailler avec de nouveaux comédiens et de les faire jouer dans un registre différent.

Comme une glace à l’italienne

Le personnage d’Alec Baldwin est une sorte de spectateur dans le récit un peu brouillon et c’est un peu dommage même s’il permet à Woody Allen de placer quelques croustillantes répliques. L’amour reste bien sûr au coeur de l’intrigue mais il y a aussi d’autres personnages qui expérimentent d’autres étonnantes expériences typiques de notre époque, comme le personnage de Roberto Benigni qui découvre l’absurde joie d’être célèbre du jour au lendemain.

Woody Allen s’amuse toujours autant du mariage, mettant ici en scène un couple de jeunes mariés très amoureux mais se retrouvant contraints à se tromper mutuellement.

Woody Allen en profite aussi pour régler ses comptes avec son psy à travers de savoureuses répliques.

En bref, le cru de cette année 2012 ressemble assez à la dégustation d’une bonne glace à l’italienne: un peu facile certes mais délicieusement savoureuse. Heureusement que le cinéma ne fait pas grossir…

To Rome with Love, sortie nationale le 4 juillet 2012.

 

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