Flash-back sur la soirée d’ouverture du Paris des Femmes 2014

Janvier avait à peine débuté que Le Paris des Femmes lançait sa troisième édition, décidément joyeuse et festive. C’est au théâtre des Mathurins qu’avait lieu le 10 janvier 2014, comme au premier jour, cet événement théâtral et littéraire tant attendu, sous la houlette de ses trois co-fondatrices et amies, Michèle Fitoussi, Véronique Olmi et Anne Rotenberg.

Vendredi 10 janvier à 20h, soit trente minutes avant la première représentation du festival, la tension était à son comble tant du côté des organisatrices que de celui des auteures jouées pour la première pour l’occasion.

Il s’agissait de Blandine Le Callet, Carole Martinez et Fabienne Périneau. Jean-Philippe Puymartin signait la mise en espace de ces trois pièces courtes (d’une durée chacune de 30 minutes environ). Il faut avouer ici que le festival, en cette soirée d’inauguration, plaçait la barre très haute.

La première pièce, Savoir-vivre, signée Blandine Le Callet et incarnée par Sophie Mounicot, Dimitri Rataud et Sophie Rodrigues mêlait science-fiction, romantisme, humour et un soupçon de mystère autour de la question de la réincarnation. De quoi s’interroger parfaitement comme l’imposait le thème de cette troisième édition sur la « Vie : modes d’emploi ».

LES EPINES DE LA VIE

Les Epines de la Terre, signée Carole Martinez, mettait en scène un vieux couple, au bord de la rupture, qui s’apprête à passer à table. Patrick Raynal campait en se régalant ce tyran que Carole Martinez avait rêvé de créer pour la scène. « J’avais envie de la scène pour me débarrasser d’un tyran. Je trouvais que ça faisait du bien », expliquait plus tard la romancière et dramaturge. Mathilde Wambergue, l’épouse, étonnamment guillerette dès le début de la pièce, avait finalement ses raisons, ce qui rendait constamment drôles et piquantes, ces épines que ce couple n’arrivait plus à s’ôter mutuellement.

Avec la pièce Je ne serai plus jamais vieille, l’auteure et comédienne Fabienne Périneau avait choisi d’écrire un personnage de femme très particulier : Adèle, brisée par le harcèlement moral infligé au quotidien par son mari Guillaume, se réfugie dans son rocking-chair et pour ne pas sombrer dans la folie, se raccroche à la potentielle visite de sa femme de ménage Louba (« amour » en russe).

Une pièce dramatique, à l’ambiance pesante, entrecoupée d’humour, d’émotion et de poésie qui nous fait entrer de plain-pied dans cette folie intérieure d’Adèle. Clothilde Mollet, dans ce monologue si intime et bouleversant, nous a alors littéralement scotchés.

La mise en espace de Jean-Philippe Puymartin se révéla particulièrement judicieuse avec cette façon intrigante de lier ces trois pièces pourtant sensiblement différentes. A la sortie du théâtre, certains spectateurs se demandaient même si ces trois pièces ne composaient pas finalement les trois actes d’une seule pièce, toutes ayant en commun de traiter de ce que la vie peut nous réserver d’émouvant mais aussi de particulièrement épineux…

Le Paris des Femmes, pour en savoir plus: http://parisdesfemmes.blogspot.fr/

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